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Protection de la vie privée

Une initiative de Google et Test-Achats

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5 conseils pour protéger vos enfants sur les réseaux sociaux

Ce 8 février, comme chaque année, le Safer Internet Day (Journée pour un internet plus sûr) sensibilise les enfants et leurs parents aux dangers d’internet. Pour le commissaire Olivier Bogaert de la "Federal computer crime unit", le constat est sans appel : il faut d’urgence montrer aux jeunes comment se protéger sur les réseaux comme TikTok, où ils passent énormément de temps.

En effet, ce réseau social centré sur le partage de vidéos, particulièrement prisé des jeunes, est devenu l’application préférée des adolescents. A partir de 2020, son utilisation a grimpé en flèche, pour atteindre le milliard d’utilisateurs en septembre dernier. C’est également devenu l’application la plus téléchargée à travers le monde (hors jeux vidéo). "Avec la diminution du présentiel, le numérique est devenu pour les jeunes le principal outil pour rester en contact avec leurs amis", précise Olivier Bogaert. "Ils veulent devenir influenceurs et cherchent donc à être suivis par le maximum de comptes, ce qui n’est pas sans risque."

Cinq conseils aux parents

Vu l’ampleur prise par les réseaux sociaux dans le quotidien des ados, Olivier Bogaert donne aux parents les recommandations suivantes.

  1. Améliorer la confidentialité du profil. Il est dans l’intérêt de votre enfant de limiter la visibilité de ses photos, vidéos ou autres interactions. "Par défaut, il ne va pas le faire, puisqu’il recherche la visibilité maximale", explique Olivier Bogaert. "Mais ce dont on ne se rend pas forcément compte, c’est que plus la vidéo est publique, plus elle va pouvoir être téléchargée, et donc utilisée, par d’autres personnes, sans qu’on puisse y faire quoi que ce soit." D’où l’intérêt de bien vérifier les paramètres de confidentialité et de restreindre la visibilité des posts aux amis, et non aux amis d’amis : "vous contrôlez ainsi les débordements et, en cas de fuite ou de mauvais comportement, vous avez plus de chance de déterminer qui est responsable".
    • Sur TikTok : En fonction de l’âge de l’enfant, certaines options sont déjà désactivées par défaut. Allez dans Profil > l’icône des trois lignes en haut à droite > Confidentialité. Vous pouvez rendre le Compte privé ou encore tout désactiver dans Suggérer ton compte à d’autres et Synchroniser les contacts. Plus bas, vous pouvez désactiver les Téléchargements, les Commentaires, Mentions et autres Messages directs.
    • Sur Facebook : Rendez-vous dans Paramètres > Profil et identification. Limitez ici chaque option, de préférence à Amis ou Moi uniquement. Désactivez aussi la possibilité d’être trouvé à partir des moteurs de recherche.
  2. Limiter la publicité ciblée. C’est la deuxième étape de sécurisation du profil. Etant donné que les annonceurs ont accès à "l’identifiant publicitaire" de votre enfant (comme celui de n’importe quel autre internaute), ils peuvent lui montrer des réclames ciblées sur ses centres d’intérêt. Mais imaginez qu’un malfaiteur ait accès aux mêmes infos et place un appât personnalisé pour votre enfant, dans le cadre d’une tentative de phishing, comme un faux concours pour le téléphone qu’il aimerait avoir, ou un faux quizz sur sa série préférée... "Toute info dévoilée via vos habitudes de navigation peut se retourner contre vous", résume Olivier Bogaert. Mieux vaut donc désactiver totalement le ciblage.
    • Sur TikTok : Rendez-vous dans Profil > l’icône des trois lignes en haut à droite > Confidentialité > Personnalisation des publicités et désactivez la seule option ici.
    • Sur Facebook : Allez dans Paramètres > Publicités > Paramètres publicitaires et désactivez le maximum d’options dans chaque sous-menu.
  3. Dire adieu aux "challenges". Il s’agit de défis lancés sur les réseaux sociaux qui incitent les jeunes à suivre l’exemple d’un comportement souvent loufoque ou dangereux. Apprenez à votre enfant qu’il faut savoir faire la part des choses et que, même dans un cadre sûr, la vidéo peut être récupérée par d’autres personnes pour le dénigrer, se moquer de lui, ou le faire chanter.
     
  4. Faire attention aux plateformes de deuxième main. Sur Facebook et de nombreux autres sites, il est possible d’acheter et vendre des produits d’occasion. Votre ado doit avoir conscience des risques lors d’une transaction à distance, qui est généralement déconseillée par le commissaire Bogaert. "Mieux vaut opter pour la remise en main propre, mais donner rendez-vous dans un endroit public, en étant accompagné. Il faut à tout prix éviter les combines comme un échange contre un code de carte prépayée. Et bien sûr, ne jamais fournir aucune donnée bancaire."
     
  5. Activer le contrôle parental. Le contrôle parental sur Android et iOS (pour lequel vous trouverez une explication complète ici) est vivement conseillé par Olivier Bogaert, pour recevoir une notification lors d’un comportement dangereux : "sans être un espion, il faut à tout moment pouvoir entamer le dialogue, établir les risques, ce qui suppose d’être informé sur l’activité générale de l’enfant".

Restez informé

Pour vous tenir au courant des dernières menaces potentielles, téléchargez l’application Safeonweb qui suit l'actualité des nouveaux malwares et autres dangers. Cela vous permettra de parler à vos enfants en connaissance de cause.

"Le repas du soir, c’est un bon moment pour essayer de glisser des astuces", conseille Olivier Bogaert. "Saisissez l’opportunité de faire part d’une anecdote, que vous aurez par exemple lue sur Safeonweb. L’important est aussi d’agir préventivement, exactement comme quand vous dites de bien regarder à gauche et à droite avant de traverser, ou de mettre la ceinture en voiture."