Des enfants mis sur écoute par une poupée parlante
Il existe aujourd’hui des jouets avec lesquels les enfants peuvent parler par reconnaissance vocale, bluetooth, connexion internet et une appli. Très attrayants mais néanmoins à utiliser avec précautions. Cette vidéo de l’organisme norvégien de défense du consommateur Forbrukerradet en atteste.
Leurs recherches sur la poupée "My friend Cayla” et le petit robot “I-Que robot" sont assez édifiantes. Il est en fait très simple de prendre le contrôle de la poupée par un téléphone mobile et, ainsi, de parler à distance avec l’enfant ou d’écouter ce qu’il dit via la poupée. Les secrets que racontent les enfants à la poupée ou au robot sont communiqués à l’entreprise américaine Nuance Communications, spécialisée en reconnaissance vocale. Nuance se réserve le droit de transmettre ces informations à des tiers et de les utiliser à des fins diverses. En outre, plusieurs phrases sont pré-enregistrées dans le jouet vantant les mérites de différents produits du commerce. Cayla, par exemple, explique avec enthousiasme combien elle aime les films de Disney et Disneyland. Comme par hasard, le fournisseur de l’appli a des liens commerciaux avec Disney…
Ce jouet est également prisé des enfants en Belgique. Test-Achats prévoit une augmentation continue de l’offre de ce type d’articles et tire la sonnette d’alarme. Les résultats de l’étude norvégienne ont d’ailleurs été fournis au SPF Economie et à la Commission vie privée « afin qu’ils puissent s’attaquer dès le début aux conditions générales illégales de ces jouets, aux violations de la vie privée et au manque de sécurité ».
Nos voisins allemands vont encore plus loin en interdisant la vente de la poupée en question. Les consommateurs qui ont déjà acheté Cayla sont invités à la détruire.